La Familière est de retour,
Elle étreint mon coeur de ses doigts de glace.
Les vagues de ses troupes montent inexorablement,
L'assaut est donné et je perds le terrain durement acquis.
La petite voix s'est réveillée et elle me sussure à nouveau
Il est temps de partir. Encore. Fuir. Encore.
Je me sens glisser vers cette froide abîme.
Mais la Lionne en moi se réveille, elle sent les barreaux de l'ancienne cage
Qui essayent une nouvelle fois de la retenir. De l'entraver.
Furieuse, elle affronte la Vieille Ennemie, griffe et crocs en avant,
Elle lutte pied à pied: non, elle ne sera plus jamais prisonnière,
Quoiqu'il en coûte, quelque soit le prix à payer, elle ne la perdra pas.
Elle ne perdra pas cette liberté acquise à force de persévérance, de courage.
Elle n'oubliera pas les bons moments, les mains tendues.
Elle n'oubliera pas le chemin parcouru, le vent taquin sur son corps,
La terre vivante sous elle. En elle. Elle n'oubliera pas.
La Lionne en moi se réveille, elle ne fuiera pas.
La Vieille Angoisse, ennemie de toujours, parait bien chétive tout à coup.
La fourbe petite voix se tait. La Lionne en moi sait.
De cette confrontation elle sort plus forte, avec quelques certitudes.
La Lionne en moi n'a pas oublié le Don Précieux.
Son attention est éveillée, elle hume le vent, porteur d'Espoir.
Juillet 2010